mardi 3 juin 2014

Fleurs de Savoie (tome 1)

Le Beaufortain
Celles et ceux qui suivent sauvagement-bon sur Facebook le savent déjà : je viens de faire un petit séjour en Savoie. L'occasion pour moi de crapahuter par monts et par vaux à la recherche de diverses choses comestibles, mais aussi de belles plantes et de paysages grandioses, tout simplement.... et je n'ai pas été déçu (en fait, si, un peu quand même : je suis reparti sans voir le Mont Blanc qui n'a pas daigné retirer sa coiffe nuageuse).

Voici donc un premier échantillon de mes ravissantes rencontres, avec aussi quelques indications sur les endroits où les rencontrer, si l'envie vous prenait de faire un tour dans le coin.
En prime, pour ceux qui iront au bout du billet, une petite recette toute simple mais qui a été très appréciée !

Une étonnante petite primevère, au rose pâle, mais très lumineux : la primevère farineuse (primula farinosa)
1500m d'altitude, versant nord, prairie humide.

Cousine de la primevère (famille des primulacées), la soldanelle des Alpes (soldanella alpina) est une des premières fleurs à sortir aussitôt que la neige laisse apparaître un peu de terre.
1900m d'altitude, versant nord, prairie d'altitude en bordure de névés.

Les crocus eux aussi apprécient les prairies aux herbes encore endormies, à peine libérées par la neige. Bien que de deux couleurs, il s'agit de crocus blancs (crocus albiflorus).
1900m d'altitude, versant nord, prairie d'altitude en bordure de névés.

Le forme des ancolies (aquilegia) est vraiment caractéristique et très spectaculaire. Ici, elles sont violettes ou bleues.
800m d'altitude, versant sud, en lisière de forêt d'épicéas.

De grandes taches violettes sur les pentes herbeuses, il s'agit de pensée des Alpes (viola calcarata) qu'on reconnait au long éperon situé derrière la fleur.
1700m d'altitude, versant sud, prairie d'altitude.

Des étoiles d'un bleu profond : pas de doute, ce sont des gentianes (probablement gentiana acaulis, mais confusion possible avec g. alpina et g. angustfolia).
1800m d'altitude, versant sud, prairie d'altitude.

Une autre constellation, dont les étoiles sont cette fois-ci plus petites et d'un bleu électrique : ce sont encore des gentianes (ici, probablement gentiana delphinensis, mais confusion possible avec g. verna).
1800m d'altitude, versant sud, prairie d'altitude.
Hormis la pensée, on ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup de comestibles parmi ces fleurs, c'est même plutôt l'inverse (l'ancolie est toxique par exemple), mais heureusement, il y a aussi...

Rumex alpin ou rhubarbe des moines (rumex alpinus).
Comme son nom l'indique, cette oseille (genre rumex) a le goût acidulé de la rhubarbe, mais en plus doux. On peut en utiliser les pétioles à l'identique de la rhubarbe alors que le vert des feuilles peut être cuisiné comme de l'oseille.
A ne pas confondre avec le rumex crépu, très commun en plaine, qui lui n'est pas acide, mais extrêmement amère.
1600m d'altitude, tous versants, prairies de montagne et proximité de chalets.

Et en descendant dans la vallée, au pieds des pentes rocheuses ensoleillées, les premières fraises des bois sont déjà là (fragaria vesca). Petites, certes, mais délicieusement parfumées.
800m d'altitude, versant sud, pente ensoleillée.

Tout ça, ça donne des idées !

Fraises des bois, compotée de rumex alpin et pommes


Ingrédients (dessert pour 4) :
  • 500g de pétioles de rumex alpin
  • 1 belle pomme
  • 200g de fraises des bois
  • 2 cuillères à soupe de sucre cristal
  • Un peu de sucre glace
Préparation :
  • Débiter les pétioles en fines lamelles de 2 à 3 mm
  • Peler la pomme, ôter ses pépins et la débiter en petits cubes
  • Placer le tout dans une casserole avec 2 cuillères à soupe de sucre cristal
  • Verser de l'eau à hauteur
  • Cuire doucement à couvert pendant une petite demi-heure
  • Laisser refroidir avant de servir avec les fraises
  • Saupoudrer d'un peu de sucre glace

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