samedi 18 mars 2017

Naturalisé

Je continue d'utiliser la petite réserve que je me suis constitué avec les feuilles d'ail des ours récoltées il y a maintenant une semaine. Stockées au frais, roulées dans un linge humide, on peut les conserver une semaine sans problème, voire plus.

En pesto, en roulade, en tarte, en cake ou simplement dans une salade pour ne citer que quelques utilisations faites dans ce blog, les idées ne manquent pas pour l'utiliser ! Cette fois-ci, c'est avec un cousin du choux que je l'ai associé : le colza.

Les choux ainsi que leurs cousins et cousines forment au printemps de jeunes pousses très intéressantes à cuisiner lorsque les inflorescences en bouton font leur apparition. Les choux-fleurs, brocolis et autres choux Romanesco sont ceux qu'on a l'habitude d'utiliser. Mais nombreuses sont les autres espèces de la famille des brassicacées (anciennement crucifères), qu'elles soient cultivées ou sauvages, à présenter le même intérêt. En Italie, il y a les "cime di rapa" ou les "rapini", au Portugal, ce sont les "grelos", en Chine, on utilise le "kai lan" (芥兰) et au Japon, ce sont les "nanohana" (菜の花).

Cultivé, le colza est une des plantes pour lesquelles le plus grand nombre de produits phytosanitaires sont utilisés. Il faut donc se méfier des endroit où ou le cueille.

Le colza que je cueille ici n'est pas tout à fait sauvage, mais il n'est pas non plus cultivé. Il s'agit plutôt de la descendance naturalisée d'anciennes cultures qui ont pu se propager naturellement d'années en années. Au mois d'avril, il n'est d'ailleurs pas rare de voir de nombreuses fleurs jaunes de colza le long des routes et des chemins, parfois à des kilomètres des premiers champs où il est cultivé, à l'abris des produits phytosanitaires et même de la pollution quand on a de la chance...

J'essaie de trouver les spécimens avec les plus belles inflorescences, denses en boutons, à la tige épaisse et charnue. Je la casse à une quinzaine de centimètres de leur sommet par simple torsion, ce qui permet en plus de s'assurer que la tige n'est pas trop fibreuse. Pour les préparer, je les blanchie toujours 5 petites minutes car leur amertume est assez prononcée et ce traitement permet de les adoucir un peu. Ensuite, il suffit de s'inspirer des différentes utilisations faites de leurs cousins (cime di rapa, grelos, kai lan, nanohana etc.).

Aujourd'hui, je fais dans la simplicité : un peu d'huile d'olive chaude au fond d'une grande poêle, j'ajoute une bonne poignée d'ail des ours haché que je fais suer, puis le colza blanchi et enfin des spaghettis cuites tout juste "al-dente" égouttées rapidement (de telle sorte qu'il reste un peu d'eau de cuisson pour la finir la cuisson). Sel, poivre, les plus gourmands ajouteront un peu de parmesan... C'est simple, c'est bon !
Note: pour mieux identifier le colza en pleine nature et ne pas le confondre avec de la moutarde par exemple, je vous invite à lire également cet autre article du blog.

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